vendredi 10 septembre 2010

Irlande, jour 0-1: Dublin

Mes pieds ont davantage reconnu Dublin que mes yeux. J'avais des souvenirs plutôt vagues de mes deux séjours ici, l'un bref et l’autre de plusieurs semaines durant un cours d'été.


Je me suis laissée guider par mes pieds, qui m'ont amenés devant cette librairie d’occasion qui était enfouie dans mes souvenirs profonds, là où la dame faisait des cafés dans l'arrière boutique pour les clients qui trainassaient longtemps entre les rayons. Il fallait traverser un pont art déco pour d'y rendre. J'adorais cette librairie, mais n'y avait pas repensé depuis des années. Mes pieds m'y ont reconduite. Sans trop réfléchir, sans carte, ni but, j’ai déambulé dans les mêmes rues qu'il y a quinze ans. Salué le même clochard, je crois. Admiré la même porte d'entrée de Trinity Collège, rigolé en voyant la progéniture des mêmes canards à St-Stephen, qui fascinent les mêmes touristes japonais. Par contre, j'ai sursauté quand le caissier asiatique de la boutique où j’achetais de l'au m'a parlé avec le plus pur accent irlandais et m’a appelé "love". Mes pieds m'ont fait découvrir une boutique Campers (Alice, j'ai été sage!), des vendeurs béninois de pacotilles africaines dans le centre d'un rond point et ce café d'où j'écris, avec une grande tasse de thé et un scone trop beurré mais bien chaud. Béatitude.



Donc, aujourd'hui, en plus de toutes ces heures d'avion (d'ailleurs, je prends un bébé braillard à côté de moi n'importe quand plutôt que deux vieux touristes américains aigris qui critiquent tout pendant sept heures de vol ou deux jeunes étudiantes de médecine qui racontent très très fort comment elles ont elle-même fait un appendectomie, oui oui! -j'ai dû me tenir à deux mains pour ne pas les étrangler) j’ai réussi à me reposer un peu, lire, écrire, regarder la pluie tomber, lire (déjà fini un livre sur quatre, faudra en acheter d'autres... quelle coïncidence, Galway est justement renommée pour ses librairies!) et marcher.
NDLR: mission de demain: trouver un imper. J'en ai besoin d'un sympa, et ça serait pas mal d'en trouver un dans ce pays où il pleut tant.

3 commentaires:

  1. "Je me suis laissée guider par mes pieds..." Et les pieds conduisent vers une librairie...Nice...
    I like it.

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  2. Il te faut un ciré jaune de marin ou une veste de pirate à boutons dorés, car c'est le temps des grandes marées. N'oublies-pas que tu as quand même besoin des Campers pour aller avec Paul Quadotte.
    enjoy! AvdK xx

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  3. Magnifique récit. J'ai envie d'être là-bas avec toi. Bien hâte de lire la suite...
    Elsa xxx

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