jeudi 28 octobre 2010

Omar et le G20



je me dis qu'il faudrait bien déménager aux USA pour avoir moins honte de ceux qui nous dirigent...
d'un côté, première condamnation d' enfant-soldat depuis la deuxième guerre mondiale  alors que notre service consulaire unifolié se ferme les yeux à la crazy glue et refuse d'intervenir; de l'autre, notre bon gouvernement (!) refuse de reparler du fiasco du G20...

et aussi...

mardi 26 octobre 2010

un peu découragée...



...entre la victoire d'un conservateur raciste, homophobe et anti-environnementaliste à Toronto et les réjouissances de certains média pour le plaidoyer de culpabilité d'un enfant-soldat qui, coupable ou non, n'a jamais vu ses droits de mineur et de citoyen respectés.  Près de huit ans en prison sans procès, dans un lieu où, on sait, la torture se pratique, sans support de son gouvernement.

Dans un pays où il faut avoir dix-huit ans pour être assez responsable pour faire un croix sur un bulletin de vote pour élire un gouvernement (ô que ça me faisait rager lorsque j'avais 16 ans!) et seize ans pour être considéré assez fiable pour conduire une voiture, il semble que lancer (ou non, on ne saura jamais)à 15 ans une grenade contre l'ennemi que ses parents lui ont appris à haïr, et ce en situation de guerre,  n'est pas l'acte d'un enfant.

La justice américaine a réalisé ce tour de force: en ne reconnaissant pas Al-Quaida comme une armée -pour cause d'absence d'uniforme- elle ne reconnait pas que ces membres soient des militaires.  Donc ils ne font pas la guerre, alors que l'armée américaine, si (contre qui?  des civils alors? c'est pas une guerre ça... ). Ils rejettent donc l'appellation enfant-soldat.  Ni enfant, ni soldat, Khadr est emprisonnée pendant le tiers de sa vie, ses droits bafoués à chaque instant, même pas jugé dans son propre pays mais par une machine judiciaire-militiaire étatsunienne déficiente qui n'a plus à faire les preuves de sa partisanerie.
Et le bon gouvernement canadien n'a pas bronché, ne s'est jamais porté à la défence de l'enfant soldat ou du citoyen pour au moins réclamer un procès juste.  Pour reprendre ce que Françoise David a dit, s'il s'était appelé Tremblay ou Smith, aurions-nous vu le même résultat?

à lire, sur le sujet: dans The Atlantic