mardi 29 juin 2010

Si j'étais ministre de la santé...


... enseigner la médecine de famille serait une priorité et serait une des AMP .

... les compagnies pharmaceutiques ne participeraient pas à l'enseignement médical

... les médecins n'auraient pas à perdre leur temps à écrire des billets d'absence de garderie

... une politique claire existerait dans les CPE pour quels enfants doivent être exclus pour cause de contagion

... en engageant quelques techniciens de plus, on maximiserait l'utilisation des scanner et des IRM

lundi 28 juin 2010

Et vous, qu'en pensez vous?


(Dessin d'une patiente qui ne me connaît pas très bien: je suis en robe, rose, et en talons hauts de surcroit! par contre, ma petite patiente, à droite, en bourgogne, et sa mère, en bleu, sont toutes deux asiatiques; pourtant, on a tous le même visage et les même cheveux... j'aime!)

Il est toujours étrange dans ces temps de pénurie d'entendre un patient vous dire qu'il m'a choisi. Et des fois, ça clique pour vrai -un ensemble de valeurs, de communication, d'interaction- et parfois je ne comprends pas trop pourquoi. Prenez S., par exemple; patiente de la pédiatre -la vrai- de la clinique, vue pour une urgence mineure. La mère décide que je deviens sa médecin. «Ça marche tellement bien avec vous?»

Vraiment?

J'étais plutôt indifférente, pourtant. Fillette gentille, mère inquiète. Je demande à la mère, vraiment, pourquoi?

Parce que vous m'avez demandé ce que j'en pensais...

Pardon?

D'habitude, les médecins ne demandent pas ce que l'on pense, ils nous disent quoi faire, c'est tout...

Pardon???

Oui, vous m'avez dit que vous pensiez que ses maux de ventre venaient du fait qu'elle était nerveuse; que ça ne voulait pas dire qu'elle n'avait pas mal; vous m'avez dit que c'est comme nous, des fois, quand on a des papillons dans le ventre; on se sent mal pour vrai. Et ensuite, vous m'avez dit « c'est ce que je pense; et vous, qu'en pensez vous? ».

dimanche 27 juin 2010

Choix de vie



Je ne suis pas à plaindre
Loin de là.
Comme vous avez lu ailleurs, je suis même privilégiée de faire le boulot que je fais. Je suis une de ces personnes chiantes à qui tout tombe tout cuit dans le bec, les emplois sans avoir de faire d'entrevue, des charges de cours parce qu'une copine me recommande même si je n'ai aucune qualifications formelles, le poste de mes rêves -en éthique clinique, rien de moins!- sans l'avoir demandé, des titres et des salaires cumulatifs...

Mais je dois faire des choix. Et ça, ce n'est pas un de mes talents. Loin de là, ou en tous cas pas quand il s'agit de moi. Je peux choisir quasi-instantanément le diagnostic le plus probable ou les questions les plus importantes à poser à un patient, mais choisir ce que j'arrête -"qui je laisse tomber", dans ma tête- ça ce n'est pas instantané.

Il y a les obligation cliniques -trois demi-journées de clinique de médecine de famille générale, trois de pédiatrie- les obligations d'enseignement -une journée complète de supervision, la semaine sur quatre par mois où je dois aller examiner tous les nouveaux bébés du RVH, la semaine par six semaines où je dois aller tenir la main aux mourants, les gardes de week-end, les mois d'hospit, les responsabilités d'enseignement au pré-clinique et au clinique, et l'éthique clinique à intégrer. Ouf.

Pour m'aider, alors qu'on attendait nos bières et nos frites chez Frites Alors!, après un lancement au Port de Tête, Alice et moi avons fait des dessins...




Résultat? Work in progress....

le quatrième pouvoir...

Dans un cours de politique, au Cegep, je me souviens d'avoir adoré l'idée du journalisme comme le quatrième pouvoir.

On oublie, parfois, combien on est chanceux de vivre dans nos pays aisés et démocratiques (même si on peut discuter ad nauseam à savoir si les baîllons et les prorogations sont vraiment démocratiques). Où nos journaux, même s'ils sont souvent à la solde de l'establishement médiatico-industriels (les Conrad Black, PKP et Paul Desmarais), peuvent critiquer le gouvernement, peuvent fournir des analyses poussées et du travail de terrain entraînant parfois excuses, congédiements ou démissions de nos élus.

Ailleurs, comme au Rwanda, tous les journalistes n'ont pas cette chance. Au milieu d'une campagne électorale féroce, alors que le pays se remet -ou non- d'un génocide atroce où les enjeux occidentaux ont enflammés des différents ethniques pas si ancestraux que cela, le journaliste Jean Leonard Rugambage s'est intéressé à la tentative de d'assassinat de Faustin Kayumba Nyamwasa, un chef d'armée proche du président du Rwanda; il a été abattu par balle, devant chez lui, avant d'avoir terminé l'enquête. Reporter sans Frontières l'avait presque prédit en mettant Kagame sur la liste des prédateurs de la liberté de presse.

Le gouvernement de Paul Kagame, malgré le support de la communauté internationale -l'ONU a osé le nommer un des superhéros de la lutte à la pauvreté- perd les pédales. Il a retiré l'accès internet au journal Umuvugizi après avoir interdit sa publication. Qu'a-t-il à cacher?

Deux poids, deux mesures



Ce qui se passe dans le golfe du Mexique est dégoûtant. Dérangeant. Ça donne la nausée, et voir les États-Unis d'Amérique et les Britanniques jouer à "C'est pas moi, c'est lui" est encore pire. Les conséquences écologiques seront présentes pendants des centaines d'années. Malheureusement, malgré tout notre outrage, je ne crois pas que nos habitudes de consommation de pétrole, plastiques et autres dérivés ne changera...

Au même moment, à l'autre bout du monde, sans Obama, sans médias, dans un pays gouverné par les pétrolières, là où on tue les écrivains qui se rebellent contre Shell, avec la bénédiction de l'Occident, il se passe bien pire, à tous les jours.

samedi 26 juin 2010

Le retour aux avortements maison?



J’essaie de comprendre.

On ne veut pas rouvrir le débat sur l’avortement au Canada. Soit. En tant que pro-choix, j’en suis heureuse, même si les avortements à la limite de la viabilité me questionnent profondément (qu’un comité éthique accepte qu’on fasse un avortement au troisième trimestre pour des « raisons médicales » aussi futiles qu’un doigt manquant, ça m’offusque).

Mais si notre gouvernement accepte le statu quo, comment peut-il exiger l’inverse des pays en voie de développement? Comment peut-il restreindre le financement des ONG selon le choix de faire ou pas des avortements? Surtout quand dans ces pays, mener à terme une grossesse met la vie de la femme en danger dans 1 cas sur 300, et que des millions de femmes meurent ou sont handicapées à vie à cause d’avortements clandestins.

Je me souviens d’un temps où, dans les conférences sur la santé internationale, nous épaulions nos confrères et consœurs étatsuniens qui se débattaient face à la Mexico City Policy. Qui eût cru que, dix ans plus tard, ce serait à nous de nous battre contre cette inqualifiable idiotie?

Et pire, même l'ineffable baron des paradis fiscaux Paul Martin trouve que c'est une idiotie...

Les morceaux du puzzle...

quelques lieux où j'ai écrit, avant...
il y a longtemps...
et plus récemment

et aujourd'hui, je change, comme souvent quand j'ai envie d'un nouveau départ...