J’essaie de comprendre.
On ne veut pas rouvrir le débat sur l’avortement au Canada. Soit. En tant que pro-choix, j’en suis heureuse, même si les avortements à la limite de la viabilité me questionnent profondément (qu’un comité éthique accepte qu’on fasse un avortement au troisième trimestre pour des « raisons médicales » aussi futiles qu’un doigt manquant, ça m’offusque).
Mais si notre gouvernement accepte le statu quo, comment peut-il exiger l’inverse des pays en voie de développement? Comment peut-il restreindre le financement des ONG selon le choix de faire ou pas des avortements? Surtout quand dans ces pays, mener à terme une grossesse met la vie de la femme en danger dans 1 cas sur 300, et que des millions de femmes meurent ou sont handicapées à vie à cause d’avortements clandestins.
Je me souviens d’un temps où, dans les conférences sur la santé internationale, nous épaulions nos confrères et consœurs étatsuniens qui se débattaient face à la Mexico City Policy. Qui eût cru que, dix ans plus tard, ce serait à nous de nous battre contre cette inqualifiable idiotie?
Et pire, même l'ineffable baron des paradis fiscaux Paul Martin trouve que c'est une idiotie...
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